Déjà étudiant en filière scientifique, Samuel Mercier ne se séparait pas de sa guitare. Et puis finalement, les études terminées, à l’heure de choisir sa voie, Samuel a préféré la musique aux équations. Depuis 2001, il est donc professeur de guitare à Nyons et à l’école de musique de Lapalud – désormais école intercommunale puisque le Rés’IN a regroupé en 2018 les pôles Enfance – Jeunesse – Loisirs des communes qui ont souhaité s’unir.
Toute l’année, Samuel enseigne donc la guitare classique ou électrique, en cours individuels, en groupe ou en ateliers de musiques actuelles. A 46 ans aujourd’hui, il est heureux d’avoir pu faire de sa passion son métier, de voir évoluer ses élèves de tous les âges. Sans oublier de jouer avec ses amis, dans des ensembles classiques et folk.
Mars 2020 et le confinement imposé ont bien sûr bouleversé ce quotidien. En quelques jours, les enseignements artistiques ont dû être interrompus et il a fallu trouver une nouvelle manière de garder le lien avec les élèves durant cette période. Au sein des enseignants du Rés’IN, chacun sa méthode. Quand certains utilisent Skype, Samuel, lui, privilégie le son à l’image : toutes les semaines, il envoie à chacun des partitions et des enregistrements que ses élèves peuvent répéter, avant de lui renvoyer un enregistrement de leur prestation. A son tour, il analyse un par un chacun de ces retours pour mieux prodiguer conseils et suggestions. D’ailleurs, comme il le dit, à défaut d’image, le son seul suffit pour donner beaucoup d’indications, y compris sur la posture de l’élève.
Et ça marche : sur les 22 élèves habituellement suivis, une vingtaine joue le jeu et suit assidument les cours de cette manière un peu originale. Bien sûr, il faut faire avec les aléas techniques, les problèmes de réseau ou autres… mais Samuel est très optimiste : il en est certain, cette manière de prolonger les cours à distance permet à ses élèves d’être plus autonome, de mieux s’écouter et de faire de nets progrès. Le confinement a même parfois des effets inattendus : une de ses jeunes élèves, habituellement très prise par ses études et ses activités extérieures, s’est encore davantage jetée à corps perdu dans la musique et a déjà déchiffré tout le recueil de partitions que son enseignant lui avait envoyé…
Même si ces cours à distance lui demandent beaucoup d’investissement personnel et un temps de travail bien supérieur, Samuel est heureux de voir ses élèves s’accrocher à leur passion. Comme les autres enseignants du Rés’IN, il sait qu’il contribue aussi à faciliter un confinement qui pourrait être bien pesant, tout en maintenant un service public qui pour beaucoup fait rimer passion et loisirs.
Pour en savoir plus sur les enseignements artistiques du Rés’IN : https://ccrlp.fr/vie-pratique/jeunesse-sport-culture/enseignements-artistiques/