Pour ce nouveau portrait, découvrez un personnage historique de notre territoire : Henri Auguste PELEGRIN « De Bollène aux lumières de Tokyo »

25 novembre 2023

Pour ce nouveau portrait, découvrez un personnage historique de notre territoire : Henri Auguste PELEGRIN « De Bollène aux lumières de Tokyo »

Né à Bollène le 30 novembre 1841, Henri Auguste Pélegrin est issu d’une famille de filateurs de soie dont son grand-père Jean-Baptiste Pélegrin, fut le premier à s’occuper dans le midi de la France de l’importation de graines de vers à soie.

Henri Auguste est donc, dès sa plus tendre enfance, initié à l’industrie et au voyage … ce qui semble avoir déterminé son futur dans les pays lointains.

« Henri Pélegrin est avant tout un esprit réfléchi, calme, énergique, d’une grande intelligence avec des connaissances étendues et variées ne laissant rien au hasard et sachant toujours atteindre le but qu’il s’était fixé. » - extrait de l’ouvrage de René Borricand

En 1862, après de brillantes études à l’Ecole Centrale des Arts et Manufactures de Paris, il quitte la France pour le Portugal où il a en charge l’installation d’une huilerie hydraulique.

C’est ensuite bien plus loin, à Shanghai, qu’il part diriger une usine à gaz. Durant cette période, on lui confie également la mise en place de l’éclairage de la ville au gaz...mission pour laquelle il est remarqué par Kaemon Takashima, riche homme d’affaire japonais en charge de la création d’une usine à gaz pour l’éclairage de Yokohama.

La réussite de ces projets pousse la chambre de commerce de Tokyo à demander à Henri Pélegrin de faire de même pour Tokyo en 1872.

L’installation de l’éclairage au gaz à Yokohama puis à Tokyo est un véritable succès pour Pélegrin.

Mission accomplie pour l’ingénieur français, qui fait briller à l’étranger le savoir-faire et la technicité française. Il quitte Tokyo en 1878 pour se rendre en Espagne puis à Haïti où la mort le surprendra, le 25 décembre 1882, à l’âge de 41 ans.

Le saviez-vous ? La famille Pélegrin, anciennement connue à Bollène (on en trouve trace dès le début du XVIème siècle), a su donner un essor considérable à cette ville tout au long du XIXème siècle grâce aux filatures de soie qu’elle avait fondées.