Mercredi 1er février, le conseil communautaire a adopté à l'unanimité la motion qui lui était proposée et qui sera donc adressée à Mme Elisabeth BORNE, Première Ministre.
En jeu ? L'explosion du coût de l'énergie qui pénalise bien sûr chacun d'entre nous mais aussi les entreprises et les collectivités. Et ce encore plus durement du fait de l'absence de bouclier tarifaire équivalent à celui des particuliers. "Nos collectivités freinées, nos entreprises fragilisées, ce sont les emplois d’aujourd’hui et de demain qui sont en question, c’est le développement harmonieux de notre territoire rural et de ses habitants qui est en jeu."
Cette motion intervient après que le président Anthony ZILIO a saisi à plusieurs reprises l'Etat, en octobre et novembre, sur la question du coût de l'énergie qui vient pénaliser nos entreprises. Les mesures annoncées début janvier sont, malgré tout, encore insuffisantes.
"Alors que les produits alimentaires ou les matériaux connaissaient déjà une hausse spectaculaire, l’explosion du coût de l’énergie vient porter un coup supplémentaire à notre territoire, à ses habitants bien sûr, mais aussi à ses entreprises. S’agissant de ces dernières, cette inflation galopante est d’autant plus préoccupante qu’elle intervient au moment où on leur demande de rembourser les aides et prêts éventuellement contractés durant la période du COVID. Les récentes annonces de soutien aux entreprises face à la crise énergétique ne peuvent suffire à rassurer les entrepreneurs, tant par l’insuffisance des aides prévues que par la limitation de ces aides à certains secteurs ou typologies d’entreprises.
Les collectivités territoriales sont également largement touchées par cette inflation. Un impact sur notre budget qui vient s’ajouter aux précédentes décisions de l’Etat, qui vont toutes dans le sens d’une raréfaction des ressources financières (baisse des dotations, gel de la Dotation Globale de Fonctionnement, explosion de la TGAP, suppression annoncée de la CVAE…). Tout cela cumulé vient mécaniquement limiter la capacité d’investissement des communes et de l’intercommunalité, qui sont pourtant les premières donneuses d’ordres et contribuent ainsi à l’activité des entreprises de notre territoire.
Au titre de sa compétence « développement économique », la communauté de communes Rhône Lez Provence demande donc la mise en place d’un plan d’ensemble, permettant de réagir rapidement face à l’urgence de l’inflation énergétique :
- à destination des entreprises, pour aller au-delà des aides annoncées. Les mesures actuelles, qui ne compensent que très partiellement la hausse des factures et oublient un certain nombre d’entreprises (dont les filiales de groupes), ne permettront pas de résister dans cette période.
- à destination des collectivités, par la mise en place d’un bouclier énergétique d’urgence pour toutes les collectivités, l’autorisation pour elles de sortir sans pénalité financière des nouveaux contrats de fourniture d’énergie trop onéreux, la possibilité pour celles qui le souhaitent de revenir aux tarifs réglementés de vente.
Face à cette forte hausse du coût de l’énergie, qui relève plus du scandale spéculatif que d’une augmentation des coûts de production ou d’acheminement, il est absolument nécessaire que l’Etat se mobilise pleinement. Nos collectivités freinées, nos entreprises fragilisées, ce sont les emplois d’aujourd’hui et de demain qui sont en question, c’est le développement harmonieux de notre territoire rural et de ses habitants qui est en jeu."